
2009;
J’ai l’impression que le mois qui vient s’écouler a été un rêve. Il ne m’en reste que des parcelles de souvenirs et je me bourre de mensonges pour ressentir ce soulagement tellement agréable. Et soudainement je me retrouve en soirée, la tête dans un tourbillon d’étoiles, des larmes sur les joues, et une impression de vide intense. C’est seulement là que je différencie le réel de ce que j’espérais n’être qu’un mauvais souvenir lointain. Il me semble qu’il va passer sa tête par la porte, me prendre dans ses bras et comme à son habitude se mettre à me raconter ses malheurs plutôt que de parler des miens. C’est tellement étrange d’ouvrir ses yeux et réaliser que notre monde n’est que superficiel, une phase par laquelle on passe que personne n’arrive à comprendre. Et que lui, il a compris. Et se dire qu’on doit souffrir plus que les autres, mais beaucoup moins que certains, que certaines. Qu’une seule envie, c’est de les serrer fort dans mes bras et leur dire que je ne vais nulle part, moi. Pour l’instant. Parce-que la seule chose dont on peut être certains, c’est qu’il n’était définitivement pas le premier, mais qu’il ne sera pas le dernier. C’est juste bizarre de se dire qu’un jour, on sera tous autre part. Et ce qui nous importe maintenant ne comptera plus. Un jour on réalisera la futilité de tout ce qu’on cherche à obtenir, d’être bien fringué, de paraître au dessus ce ci, de ça, de leur avoir fait une bonne impression, d’avoir eu une bonne ou une mauvaise note au dernier Ds. Le moins qu’on puisse faire c’est laisser tomber ce monde d’apparences et être véridique avec les gens, qu’on les aime ou pas, parce que perso j’en peux plus que certains se cachent sous des airs superficiels. Un jour on regrettera d’avoir perdu notre temps avec des choses insignifiantes.
Minuit c’était un moment d’euphorie intense, on ferme les yeux pour se laisser porter par ce bonheur éphémère dans lequel on met tous nos espoirs pour un nouveau départ, notre soulagement de pouvoir oublier, passer enfin à autre chose. Pourtant la réalité c’est que les choses ne peuvent pas changer d’un coup. Je me réveille peu à peu de ce mois et plus je reprends mes esprits et du recul par rapport à ce qu’il s’est passé, plus la douleur se réveille face à ces faits inchangeables devant lesquels on nous balance béats. Ca va continuer à faire mal pendant un bon bout de temps, mais à la fin on espère que ça se transformera en une douce tristesse plutôt qu’une douloureuse amertume.
Good times gonna come. Ca a plutôt intérêt à être vrai, cette fois.